Méditation du Dimanche 22 mars 2020

Lecture du premier livre de Samuel (1 S, 16,1b et 6-7 et 10-13a)

Lecture de la lettre de Saint Paul apôtre aux Ephésiens (Ep. 5, 8-14)

Evangile de Jésus Christ selon Saint Jean (Jn. 9, 1 et 6-9 et 13-17 et 34-38)

Le texte de l’aveugle-né dans l’évangile est basé sur un paradoxe : les aveugles sont ceux qui ne croient pas et celui qui croit est celui qui ne voyait pas. Dans ce récit, un seul voyant : l’aveugle-né ! Lui seul est capable de reconnaître qui est Jésus et de dire : « je crois », qui signifie ici : « Je vois ». Le mode de guérison employé par Jésus est d’ailleurs étrange et révélateur : là ce n’est pas une prière qui guérit mais de la boue. Avec cette boue, il fait une œuvre de re-création, elle nous rappelle celle dont nous sommes tous issus, celle avec laquelle Dieu modela l’homme. Jésus lui rend ainsi sa splendeur première, de voir et de croire en Dieu.

Le Christ guérit et sauve celui qui se reconnaît pêcheur, celui qui accepte de laisser son regard être transformé. Jésus nous invite à nous reconnaître aveugles pour être capables de recevoir la vraie lumière. La lumière de la résurrection ne peut atteindre que celui qui se sait dans les ténèbres, que celui qui accepte de se remettre en question.

« Je suis venu en ce monde pour rendre un jugement : que ceux qui ne voient pas puissent voir, et que ceux qui voient deviennent aveugles. » (Jn 9,40).

Cette semaine, je demanderai au Seigneur de m’aider à voir mes cécités spirituelles, et d’augmenter ma foi.